La « fête galante » : invention d’un genre
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Sujets de convivialité et d’amour
Les représentations des divertissements en plein air de la haute société se multiplient en Flandre, en Hollande et en France dès la première moitié du 17e siècle. Ces compositions étaient alors appelées « Conversations » ou « Assemblées ». Le thème développé est celui de la cour amoureuse que favorisent la musique et une nature harmonieuse. Les codes de sociabilité sont ceux qui régissent les élites – l’aristocratie et la haute bourgeoisie – et que résume le terme de « galanterie », un idéal de comportement social suivi dans l’Europe entière. Le « galant » homme est, au 17e siècle comme au siècle suivant, celui qui sait plaire en société par l’élégance de son allure, la politesse raffinée de ses manières et sa finesse d’esprit.
Avec les images idéalisées de la vie paysanne, kermesses, foires, contrats de mariage et noces villageoises, autre thématique affectionnée par les peintres nordiques, les sujets de divertissements mondains constituèrent une source d’inspiration pour les artistes français du 18e siècle. Rubens ou Teniers furent particulièrement recherchés par les amateurs. Exposées dans leurs cabinets et abondamment reproduites par l’estampe, leurs œuvres furent alors aisément accessibles et contribuèrent à nourrir en France l’art des maîtres de la Fête galante et de la Pastorale.
Sujets de convivialité et d’amour
Les représentations des divertissements en plein air de la haute société se multiplient en Flandre, en Hollande et en France dès la première moitié du 17e siècle. Ces compositions étaient alors appelées « Conversations » ou « Assemblées ». Le thème développé est celui de la cour amoureuse que favorisent la musique et une nature harmonieuse. Les codes de sociabilité sont ceux qui régissent les élites – l’aristocratie et la haute bourgeoisie – et que résume le terme de « galanterie », un idéal de comportement social suivi dans l’Europe entière. Le « galant » homme est, au 17e siècle comme au siècle suivant, celui qui sait plaire en société par l’élégance de son allure, la politesse raffinée de ses manières et sa finesse d’esprit.
Avec les images idéalisées de la vie paysanne, kermesses, foires, contrats de mariage et noces villageoises, autre thématique affectionnée par les peintres nordiques, les sujets de divertissements mondains constituèrent une source d’inspiration pour les artistes français du 18e siècle. Rubens ou Teniers furent particulièrement recherchés par les amateurs. Exposées dans leurs cabinets et abondamment reproduites par l’estampe, leurs œuvres furent alors aisément accessibles et contribuèrent à nourrir en France l’art des maîtres de la Fête galante et de la Pastorale.
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Watteau et la fête galante
Peint en 1717, Le Pèlerinage à Cythère illustre un thème pictural auquel Watteau et d’autres maîtres s’étaient déjà livrés, mais qui n’avait jamais été jusqu’alors le sujet d’un morceau de réception pour entrer à l’Académie royale. Probablement conçue comme un tableau d’histoire moderne, et non pas seulement comme l’illustration d’une pratique sociale, l’œuvre refuse l’anecdote, non seulement en usant de l’allégorie et du symbole comme le faisaient les peintres d’histoire, mais en magnifiant aussi les relations amoureuses et en jouant de la modernité des habits et de l’intemporalité du lieu.
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À la suite de Watteau
Admirablement maîtrisée par Watteau, grâce à l’étude attentive de la réalité par le dessin, cette science dans la description des attitudes et des regards du sentiment amoureux demeura inégalée. S’ils popularisèrent la fête galante en multipliant les œuvres, Pater, Lancret, Bonaventure de Bar ou bien encore Quillard contribuèrent à faire glisser le thème vers la peinture de genre, en faisant un sujet de vie quotidienne. La fête galante associa presque systématiquement le paysage, souvent de fantaisie, les costumes à la moderne, les activités de personnes distinguées étrangères au labeur, et les joies du sentiment amoureux ou les inconstances et les chagrins du cœur.