À la conquête des arts décoratifs
En 1744, le marchand Edme-François Gersaint soulignait combien rien n’était plus propre à former le goût que les estampes. Elles permettaient de connaître les tableaux. Quand on voulait les examiner avec attention, elles faisaient facilement découvrir le style de chaque école et de chaque maître. Aussi furent-elles particulièrement recherchées des artistes et des artisans et elles formèrent un précieux répertoire de modèles. Dans toute l’Europe, porcelaines, faïences, tapisseries, tabatières, objets de luxe ou du quotidien, aidèrent par leurs décors à populariser la fête galante, la pastorale et la scène rustique. Amoureux fabriqués à Meissen, bergères produites à Chelsea, petits sujets de table ou pièces de vaisselle, les modèles furent innombrables et leurs décors permirent à d’autres d’y trouver l’inspiration de leurs propres sujets. Les moins talentueux se contentèrent de reproduire avec plus ou moins de talent les images dont ils disposaient. Les plus habiles s’en inspirèrent et réinterprétèrent les thèmes à leur manière.
Tapisserie
Tapisserie
Manufacture de tapisserie de Beauvais
d’après Jean-Baptiste Huët
L’Escarpolette
vers 1782-1790
Mobilier
Mobilier
Manufacture de tapisserie de Beauvais
Louis Delanois
Fauteuils à la reine
vers 1765